Nos freins, une chance pour offrir notre cadeau au monde

Pourquoi, alors que l’on désire ardemment quelque chose - changer de travail pour aller vers une activité que l’on aime et qui a pour nous du sens, rompre avec une situation qui nous fait du mal ou encore se lancer dans un projet qui nous tient à cœur -, ne parvient-on pas à se mettre en action pour l’obtenir ? Qu’est-ce qui fait que l’on s’engage ? Et qu’est-ce qui nous empêche d’avancer ?

Pour tenter de répondre à ces questions, nous avons fait appel à Isabelle Maillard, thérapeute spécialisée en Intelligence Relationnelle®, une méthode basée sur les données actuelles des neurosciences qui vise à apaiser les conflits internes et externes de la personne pour qu’elle puisse déployer pleinement qui elle est dans des relations ajustées.

La première confirmation que nous donne cette approche thérapeutique par rapport aux fondements de la démarche TALENTS & TRAJECTOIRES, c’est que nous sommes avant tout des êtres relationnels. Nous nous construisons au travers des relations vécues au sein de notre famille et pendant notre croissance.

Du danger à la sécurité et à l'engagement

Notre premier besoin est un besoin de sécurité physique et affective. Notre cerveau est fait pour connaître cette sécurité. C’est ce qui va nous permettre de nous développer, de nous connaître et de nous engager. Fort de l’accueil de ma différence, de mes forces et de mes faiblesses, de la certitude d’avoir une place, je vais être capable d’aller explorer le monde, de prendre des risques, d’essayer, de me tromper et de me relever.

À l’inverse, lorsque ce besoin de sécurité n’est pas assouvi, que les émotions ne sont pas régulées, les freins commencent à s’installer.

Cet héritage relationnel, nous le savons, n’est jamais idyllique et nous pouvons être particulièrement blessés à cet endroit. C’est une des raisons pour laquelle, sans entrer dans une démarche thérapeutique, chez TALENTS & TRAJECTOIRES, nous commençons toujours par reconnaître l’héritage des personnes que nous accompagnons dans leur évolution professionnelle. Cette étape permet à la fois de repérer les freins potentiels mais aussi d’identifier des points d’appui pour avancer avec plus de confiance.

Les principaux freins à l'engagement

Lors de nos accompagnements, les freins ont tendance à resurgir quand vient l’étape de l’engagement. Dans une certaine proportion, c’est tout à fait légitime car l’engagement professionnel engage notre identité profonde, notre héritage, nos talents, notre désir singulier d’apporter quelque chose au monde. Mais ces freins sont parfois paralysants jusqu’à devenir un obstacle à notre accomplissement :

• La peur d’échouer
• La peur de changer sa vie, ses habitudes, son salaire, son confort
• La peur de l’inconnu
• La peur de se tromper de chemin
• La croyance selon laquelle tout devrait être facile
• La croyance selon laquelle tout devrait être dur
• Les croyances limitantes
• La peur de dépasser les gens de sa famille, la solidarité kamikaze
• Les résistances et les peurs des proches
• La culpabilité
• Le besoin de validation
• La peur de bousculer l’ordre établi
• Se croire seul
• Ne pas se sentir compétent, le syndrome de l’imposteur
• Penser que la place est déjà prise et que les autres feront mieux que moi
• Le sentiment d’indignité
• Ne pas savoir par quoi commencer
• ...

7 pistes pour lever les freins à l'engagement

La liste est longue mais elle nous révèle une chose essentielle : même lorsqu’ils se présentent sous la forme de considérations matérielles, nos blocages sont principalement d’ordre affectif. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des pistes pour dépasser patiemment ces freins et aller vers la vie. En fait, nos freins ont quelque chose à nous dire !

1. Reconnaître ses freins, les nommer et les accepter

Loin de nous enfermer, mettre des mots sur ses freins permet de se reconstruire. À l’endroit de notre blessure se cache souvent un trésor qui peut devenir un cadeau pour les autres lorsque celle-ci est reconnue et acceptée.

2. Ne pas rester seul

Cela signifie, aller vers des figures d’attachement qui vont nous motiver et nous donner confiance (amis, etc.).

On peut également choisir de se faire accompagner (thérapeute, coach, etc.)

3. Assumer ses choix, se respecter soi-même

Assumer ses choix, se respecter soi-même implique d’oser dire « non », de rejeter les critiques destructrices mais aussi d’accepter de décevoir, d’être rejeté et de ne plus correspondre aux attentes des autres. 

4. Choisir d’avancer

C’est l’action qui construit la confiance en soi, pas à pas.

5. Se former, rencontrer des pairs, expérimenter

Notre orientation s’incarne progressivement dans ces rencontres, ces démarches que nous engageons l’une après l’autre. Elles viennent enrichir notre connaissance de nous-mêmes et nous guider vers les opportunités que nous recherchons.

6. Communiquer

Oser parler de ses talents, de son désir et de ses projets, chercher.

7. Se laisser surprendre

« Il faut être prêt à se débarrasser de la vie qu’on a prévu pour aller vers la vie qui nous attend », disait le mythologue et écrivain américain Joseph Campbell. Pour cela, il faut cesser de croire que tout dépend de nous, s’ouvrir aux opportunités et laisser la vie nous faire des cadeaux.

Alors, n’en doutez plus ! Vous avez un cadeau à donner, vous avez des talents, et le monde en a besoin, d’autres veulent les recevoir. Lancez-vous !

 

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